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L’infini se niche dans les niches d’Hélène Arnal. L’infini des thèmes : la mer, les diableries, l’été, les anges, l’amour, le religieux, le paien, le temps qui passe, celui qui ne passe pas, l’océan, les bateaux, les départs, les voyages immobiles ou non, bonjour bonsoir, tout. Tout à partir de trois fois rien :
de petites choses, des gris gris, des images, une dentelle, des souvenirs, un bout de journal, un fil, un bracelet, une montre , un peigne, les fortunes de mer du quotidien, le fétichisme de l’infime, les multiples et modestes secousses de la sensibilité. Les objets perdus de l’émotion récupérés dans leur châsse .
Ailleurs ils ne diraient rien. Ici, ils parlent. Sans bavardage. Ils sont l’écume des jours comme dirait Boris Vian. Des empreintes. Proches des niches, les autels des toreros. Dedans : bijoux, pierreries, images saintes ou non, médailles, chainettes, broderies. Une œuvre commune : les toreros ou pas apportent à l’artiste qui les met ainsi en scène les humbles, anodins, singuliers, pauvres ou somptueux gravillons de leur mémoire et de leurs expériences sur quoi un jour un sentiment, un souvenir, un trouble se sont fixés comme une invisible patine.
Ou comme se fixe dans la caboche une chanson entêtante et fredonnée.
Jacques Durand